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Jours dans le pays : 19

Km dans le pays : 2771

GO :430 litres

 

Jeudi 18, on traverse. On a décidé de faire Tarifa / Tanger. Tout ce passe bien le départ se fait sans pb et le passage de douane au Maroc, idem. On prend le bateau avec Christophe, velliplanchiste parti seul pendant un an pour tester les spots entre l'Espagne et Cap Vert en passant par la côte africaine. Ayant atteint le plafond de sa carte bleue, nous dépannons Christophe pour le paiement du bateau et il se retrouve à rester avec nous jusqu'à ce que le compteur de sa carte se remette à zéro. Pas de soucis, il est de très bonne compagnie, pour les grands comme pour les petits.

Première nuit sur la plage à Lixus avec réveil dans la brume... Puis on prend la nationale, à la place de l'autoroute, pour descendre sud. On se retrouve à Mehdiya, plage de la nation où on passe trois jours à coté d'un hotel. Moyenant une très modeste contribution nous passons de bons moments sous le regard vigilant des gardiens de l'hotel et du chef de la marine. Nous avons droit à plein de cadeaux : le pain et les oeufs de la mère d'un gardien, du poisson, deux kg de mouton, des oranges, du thé ... et des discussions qui n'en finissent pas. Que du bonheur. On en profite pour avancer le CNED et tremper nos premières lignes dans l'océan. Hugo sympathise avec les pécheurs du coin et récupère des appâts de toute part. Au final on aura plus d'appâts que de poissons péchés. Guy, un français qui descend au sud, nous initie à la pêche à la "mini" crevette rose. On en sort dans les 400 g, plus quelques moules cela nous fait un bon support pour démarrer l'apéro.

Lundi 22, il est temps de partir sur Rabat pour s'occuper du visa mauritanien, d'autant plus que l'on a croisé Jean Yves et Pascale dimanche qui nous mettent le doute sur le lieu d'obtention du visa : Rabat ou Casablanca (clin d'oeil ). Total des courses, le soir nous les retrouvons dans ce qui a du être un joli camping dans le temps : pas d'eau et ceux qui se branche à l'électricité doivent se mettre" dans le fil" !

Nous irons tous ensemble le lendemain à l'ambassade et attendrons un jour de plus au même "camping", nos visas. Christophe, libéré de ses obligations reste avec nous, cette fois par plaisir.

Deux jours d'échanges vont s'enchainer. Chapeau bas pour Jean Yves et Pascale, 3o ans de voyages africains et en Land Rover, leur premier était un 109, le même que Margareth pour ceux qui la connaisse. Ils nous passent leur fichier de waypoints et routes accumulés au fil de leurs voyages. Une mine d'info qui certainement nous servira. Merci beaucoup et à très bientôt...

 

Premier jour

 

 

Bivouac, le matin dans la brume

Notre Noël est à la hauteur de nos espérances...: nous cherchons un coin de plage pour déguster les friandises amenées ou offertes. Laissant El Jadida derrière nous, nous le trouvons à la nuit tombée et décidons de nous installer... où Christophe s'enlise avec son fourgon!Après un bon festin et l'ouverture du paquet surprise de kikouleletintinninorem's (moment émouvant, dit Clo ) nous avons la visite nocturne de la gendarmerie royale et bien sur il nous demande de dégager les lieux pour notre sécurité (un classique, nous n'étions pas bien cachés...). La discussion s'enflamme et nous préférons obtempérer. Reste juste un petit truc à faire, c'est sortir le fourgon de Christophe du sable. Nous commençons par tracter et finissons au treuil dès que l'embrayage commence à sentir (encore des histoires d'embrayage). Sur ce, nous roulons afin de dormir dans un village. Nous faisons une trentaine de km avec une étrange voiture qui nous suit... Arrivés dans un village, nous cherchons à nous installer quand l'étrange voiture vient vers nous : "Bonsoir, gendarmerie royale". Ils (une autre équipe) nous suivaient pour être sûr que nous n'allions pas bivouaquer. Hors de question que nous dormions également dans ce village mais à 1h30 du matin nous décidons cette fois de ne pas obtempérer. De mauvaise grâce ils nous indiquent un endroit devant des petits commerces où nous nous installons en face d'un poste d'observation où ils vont passer le nuit.

Ceci tient de l'anecdote tout de même et nos journées s'enchainent avec délice le long de la côte atlantique vers le sud. Nos bivouacs sont à chaque fois plus chaud. Les enfants trouvent leurs marques doucement. Hugo a compris rapidement son intérêt à bien faire ses cours dans les moments morts pour pouvoir explorer, chercher et bien sûr trouver ou bien pécher. Pour Jo, c'est plus délicat car il semble qu'elle ait un peu de mal à se situer dans ces journées qui ne sont ni des journées d'école ni des journées de vacance mais elle est courageuse et volontaire. Petit aparté pour qui de droit: Mamy et Papy lui manquent.

Nous commençons à prendre goût aux petit déj avec thé à la menthe, oeuf et pain rond marocain (on rajoute du lait pour les enfants). Debout tôt, on peut faire les cours et après, on met les CD et on fait de l'oral en roulant quand c'est un trajet long. Bref, on commence à avoir un rythme régulier.

Chemin faisant bien des bornes plus loin, qui voit on sur le bord de la route ? Jean Yves et PAscale. On les suit jusqu'au camping VHM à Sidi Kouaki car ils nous promettent douche chaude et sanitaire de rève. OK pour les sanitaires mais le panneau solaire qui alimente le système de pompage de l'eau chaude est tombé en carafe le jour même. Le système sera réparé la veille de notre départ, nous ne bénéficierons pas de l'eau chaude. Le vent se lève, Christophe est content. Nous le laisserons là et descendons vers AGADIR. Nous allons au Marjane faire les courses, nous re croisons JY et P. Nous dormons à Tiznit au milieu des camping car, douche pour tout le monde et lessive. Nous allons le soir faire un tour dans la médina où nous trouvons à nous connecter.

Réveillon avec Christophe

La pêche à la crevette, un travail d'équipe

 

Le lendemain on fait de la piste, bien malgré nous au départ car le temps est mauvais : vent, sable, pluie et grisaille et nous comptions toujours descendre chercher le soleil. Un pont cassé nous fait passer un oued à gué et nous met sur une piste que nous suivrons par la suite par plaisir, jusqu'à la nuit tombée. Au programme cailloux, sable, tôle ondulée, gués pour finir dans un fort militaire en ruine à plage blanche. On s'est fait secouer toute la nuit par le vent violent. Réveil féerique au milieu de nulle part. Reprise de la piste, direction Tan Tan. Quelques pas de franchissement plus loin nous avons retrouvé la route du désert.

Petite anecdote, nous cherchions à chaque connexion internet à avoir le planning de l'Africa Race (le planning a pas mal changé ces derniers mois) pour essayer de les croiser quelque part et nous sommes tombé sur la piste sur des ouvreurs de la course (car ils vont passer par plage blanche) donc nous avons pu avoir le planning en direct... Pour ceux qui seraient intéressés de l'info: les ouvreurs sont des landeux.

Par contre la mauvaise nouvelle est que la cellule ne supporte pas bien la tôle ondulée. Les boulons d'attache se dévissent à l'arrière et la cellule décolle du faux plancher, nous avions déjà eu une alerte mais cela devient préoccupant. Nous allons essayer d'arranger ça à Tan Tan, de façon radicale...

Sur la cote

 

 

Nous passons la nuit à Tan Tan plage, celle du 31 janvier. On s'est payé un petit resto, une bise à minuit, une petite tape sur les f..... et au lit. Rien de spécial. Lendemain, direction le port où nous trouvons de l'inox pour fabriquer des plaques pour relier la cellule au faux chassis. Puis nous allons à Tan Tan pour chercher un mécano qui puisse nous percer l'ensemble. Sur la route nous tombons sur Patrick (d'égal 16, vous suivez ? c'est lui qui a fait les photos du land) et sa femme. Ils font un petit tour avec des amis espagnols sur le Maroc. On se bise, on se raconte trois histoires, on est contents de se voir et on se dit a+ (l'Afrique est petite...).

Nous faisons une tentative de perçage chez un mécano et nous l'arrêtons au premier trou. Une catastrophe.... Nous repartons sur Tan Tan plage et décidons de bricoler nous même. On a une perceuse sans fil, un foret de 9 pour faire un trou de 12 ce sera parfait, surtout dans un chassis inox. Plusieurs heures plus tard et pas mal d'huile de coude plus loin, l'arrière de la cellule est arrimée au faux chassis. Pour l'instant ça suffira, nous surveillerons et aviserons si nécessaire.

Ceci fait nous continuons notre descente : Boujdour puis Dakhla. Nous ne roulons pas ensemble mais nous retrouvons tous les soirs Claudio, Valentina et leurs enfants qui descendent sur la Mauritanie. Habitués de l'Afrique, ils nous passent pas mal de bons tuyaux. A Daklha nous faisons pas mal d'heures de cours pour préparer les prochaines évaluations des schtroumps. Nous passons au marché pour faire le plein de légumes et de poissons (et oui nos pèches ne nous permettent pas encore de nous alimenter) et nous décidons de bivouaquer à PortoRico avant de passer la frontière. Sur ce bivouac, nous faisons la rencontre d'un ancien qui cherche des dents de requin fossiles. Il en offre deux à Hugo et lui explique dans quelle couche géologique les trouver. S'enchaine une recherche au trésor jusqu'à la nuit avec comme butin de quoi refaire le sourire d'au moins un demi requin.

Village de pêcheurs

Scène de route

 

6 janvier, on part pour la Mauritanie. Beaucoup de contrôle de police marocains sur la route. On arrive à la frontière : 2h30 coté marocain et 1/2 heure coté mauritanien. Nous traversons le no man's land avec Maurice et Camille (des stéphanois...) bien nous en a pris car ils nous ont tirés quand nous nous sommes plantés, nous évitant de dégonfler. Coté mauritanien, pas de soucis. Tous les militaires, douaniers, policiers nous souhaitent la bienvenue, nous guident pour les formalités et ne nous demandent rien... Pendant que nous faisons les formalités, les premiers motards de l'Africa Race arrivent, derrière les premiers camions d'assistance. Devant nous s'ouvrent la Mauritanie qui ressemble plus à l'Afrique que nous connaissons.

Rencontre avec des huitres

   
 
   
 

Climat : Soleil mais fraîcheur. Plus une petite tempête de trois jours.

 

Budget :

Change :
Dépense totale : 6405 dh
Internet :
gratuit
Gasoil : 0,75 euros 0,43 au sud
Camping : entre 1 et 10 euros

Frontière : accès à Tanger très rapide par contre la sortie vers la Mauritanie a été longue sans raison apparente.

 

Internet : Gratuit dans des bars. Entre 3 et 7 dh/h.

 

Nuits :

 

Santé : ça va, quelques mollesses passagères dans les selles.

 

Mécanique :
Un support de bavette arraché dans le sable. La cellule qui s'en va. Le barrillet porte passager qui la suit. Les feux stop qui ne marchaient plus. Tout est réparé... jusqu'à maintenant.


Points forts : Gentillesse des marocains rencontrés. Plages de rève. On trouve tout ce que l'on veut.
Points faibles : Plages sales. Trop de camping cars. Trop touristique (mais nous n'avons fait que la côte... le Maroc n'est pas loin, nous reviendrons)

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